Si l’explication de son nom de scène (« Fake-ear », « fausse-oreille », « faux-son ») ressemble à celle que nos robots français préférés donnaient à l’époque pour le choix de « Daft Punk », la musique du jeune Caennais n’est guère comparable à la leur, excepté peut-être leur ambition de parler au plus de monde possible. Après son carton de premier album Animal sorti en 2016 (dont le single La Lune Rousse a hanté les playlists et autres festivals l’année durant), le beatmaker annonce prendre un virage plus « flashy et psychédélique, imaginaire et graphique » pour ce second opus inoffensif et cosmique. Toujours à la limite de la musique électronique et du hip-hop, entre MAO et MPC, Fakear ne cache pas l’influence de Bonobo, l’Anglais pour lequel il ouvrait les concerts de sa tournée américaine. Ceci explique cela, mais toujours pas l’utilisation quasi systématique du sampling vocal, devenu à présent sa marque de fabrique. © Sylvain Di Cristo / Qobuz