Friedrich Wilhelm Rust (1739- 1796) fut un disciple de Carl Philip Emanuel Bach ; violoniste, pianiste et surtout compositeur, il semble représenter, dans le domaine de l’ « Empfindsamkeit » (cette notion un peu intraduisible de « sentimentalité » teintée de « sensibilité » ou inversement), un véritable chaînon manquant entre son professeur et les musiciens classiques tels que son contemporain Haydn ou les deux grands représentants de la génération suivante que furent Mozart et Beethoven. Jermaine Sprosse, spécialiste du répertoire « galant », a choisi trois sonates et une série de variations, données sur deux instruments de l’époque (ou copies) : un fortepiano de Johann Andreas Stein (1792) clavichord d’après un Christina Gottlob Huber de 1772. On y découvre une musique parfumée, inventive et fantasque. © SM/Qobuz