Si le foisonnement de la scène jazz israélienne contemporaine n’est plus vraiment une surprise, celui du talent de Yotam Silberstein non plus. Avec Future Memories, le guitariste de Tel Aviv installé à New York depuis 2005 offre un visage inédit, une langue comme renouvelée, nourrie évidemment par ses rencontres et ses voyages, en Amérique du Sud notamment, au Brésil plus précisément dont il est fanatique de la musique. Ce sixième album, il l’a conçu avec la basse 5 étoiles de John Patitucci, l’accordéon du prodige brésilien Vitor Gonçalves, la batterie et les percussions de Daniel Dor et le piano de Glenn Zaleski. Formé à l’école du bop aux côtés de maîtres nommés James Moody, George Coleman et Monty Alexander, Yotam Silberstein a toujours plus ou moins coloré son swing élégant aux rythmes du monde : milonga, flamenco, samba, choro… Cette fois, sa fusion stylistique atteint un sommet inédit. Au point d’avoir accouché, selon ses dires, de son album le plus personnel. © Marc Zisman/Qobuz