« "Quand je serai mort, ma musique vous bouleversera" a dit un jour Olivier Greif. Nul orgueil en cela mais conscience lucide de l'intensité communicative dont elle était chargée. Une musique éloquente portée par le souffle d'un génie impérieux [...] Vaste cycle de méditations sur la mort [...] sur des poèmes métaphysiques anglais des XVIe et XVIIe siècle, Les Chants de l'âme n'étaient représentés au disque que par l'enregistrement de la création (Salle Gaveau en 1996, publié par Triton) avec Jennifer Smith et Olivier Greif au piano. Contre toute attente, la nouvelle interprétation semble plus greifienne que celle de l'auteur : Philippe Hattat en restitue les fulgurances si caractéristiques et Marie-Laure Garnier ne craint pas d'aller au-delà des limites de sa voix [...]. D'une douleur muette d'Escaich, d'une émotion poignante d'acuité et de simplicité dans la retenue comme dans l'explosion douloureuse, fut inspirée par la nouvelle de la mort d'Olivier.» (Diapason, avril 2020 / Gérard Condé)