Ah ça, non, on ne se hasardera pas à affirmer que le répertoire choisi par le violoncelliste austro-persan (« nationalité » selon son propre site… né en 1992) Kian Soltani et le pianiste autrichien Aaron Pilsan fait totalement dans l’originalité : la mille-fois-enregistrée Sonate « Arpeggione » de Schubert et les Fantasiestücke de Schumann en forment la colonne vertébrale. Mais c’est plus particulièrement le parcours de Soltani qui est ici à remarquer : le soliste fit sa grande percée internationale en 2011 à l’âge de dix-neuf ans, avec des débuts triomphants au Musikverein de Vienne, puis un Premier Prix au Concours de violoncelle Paulo à Helsinki en 2013. Peu après il rejoignait le West-Eastern Divan Orchestra de Barenboim, d’abord comme premier violoncelle solo, puis en tant que l’un des solistes du Triple Concerto de Beethoven et de Don Quichotte de Strauss, toujours avec le même Barenboim. Suivent des concerts à Berlin, aux festivals de Salzbourg et de Lucerne, aux BBC Proms, en soliste autant qu’en musique de chambre. Une carrière en or donc, lancée sur des chapeaux de roue. L’originalité du programme se trouve en fin d’album, avec les Chansons folkloriques persanes du compositeur iranien Reza Vali (né en 1952), une écriture inspirée de celle d’un Kodály dans ses propres translations de la musique populaire hongroise vers un langage classique. © SM/Qobuz