Un nouvel album de Richard Bona se guette comme une nouvelle perle de Marcus Miller ou Meshell Ndegeocelo lit-on sur les blogs qui pullulent sur internet. On ne loupera pas donc cette « nouvelle perle » du bassiste et chanteur camerounais. Le musicien, compagnon de route d'Herbie Hancock, fait l'admiration de tous de Bobby McFerrin à Quincy Jones. Bonafied est son septième album, en grande partie acoustique pour mieux porter l'intimité qu'il recèle. Bonafied parle des choses de la vie, à l'instar du joyaux : "Mulema", une ballade lyrique qui donne le ton du paysage sonore dépouillé de ce disque. Ici s'expose tout l'art du musicien, où chaque note est essentielle. Du latin jazz au tango, en passant par la pop africaine, il y a même un climat de cabaret parisien. On découvre une reprise instrumentale "cool jazz" du titre de James Taylor On The Fourth Of July, une berceuse pour laquelle le bassiste a invité la chanteuse Camille. Une guitare acoustique simple ponctuée par la légèreté des percussions, un soupçon de balafon, quelques cordes retenues, et l'ensemble est transporté par les lignes vocales de Bona. © JMP/Qobuz